Jean Claude Sulka,  Maître horloger, bijoutier fabricant, 18200 Saint Amand Montrond

Quelques photos sur la restauration d'un magnifique régulateur ROBIN.

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	Voilà l'objet terminé.
Ce type de régulateur  aux lignes épurées fût  très apprécié entre 1790 et 1815 . - L’ère du dépouillement  et de la pureté  (1790 -1810). Cette période couvre la  fin de l’ancien  régime et le début de l’empire. C’ est en  réaction à l’époque précédente et aux  récentes découvertes et fouilles archéologiques de Pompeï , d’Herculanum et à la campagne d’Egypte que naît  ce grand moment de réaffirmation artistique. Le retour à l’antique prévaut dans le décor, annonçant  les aigles  et les légions impériales .  - L’aspect technique déborde  alors  l’intérêt  décoratif.   Dans cet esprit, le bandeau du thermomètre avec l’aphorisme latin « elementa suis propriis armis victa » (Les éléments sont vaincus  par leurs propres armes ) est  très curieusement mentionné sur plusieurs modèles  connus et datés 1800, Nous le trouvons sur un régulateur de parquet signé Collin élève de Lépine ;  et notamment  sur un régulateur de cheminée signé Berthoud   qui présente d’étranges similitudes avec notre Robin. (Catherine cardinal -Catalogue de l’exposition Berthoud  M.I.H.  (1984 ?)) Robert Robin (1742/1799 )signe les premières pendules de ce type vers 1777 . - les attributs ,  décoratifs du socle. Palmettes et rosaces  nous situent  pleinement sur la fin du XVIIIème / consulat. Nous pouvons donc le dater 1800 avec une  conviction  raisonnable de  +/- 5 ans ( 1795/1804 )   - l’attribution. L’un des deux ressorts, pour la sonnerie, est d’origine et signé « Salle » nommé dans le dictionnaire des horlogers français  Tardy  comme fabricant de ressorts établi place de Thionville à Paris , et encore actif en 1810. Il s’agirait  donc d’un travail de l’un des successeurs de Robert  ou de  leurs ateliers. Jean Joseph fils aîné ayant pu reprendre la suite de son père  pour des œuvres d’une autre qualité , je pencherais pour Nicolas Robert. Notes du propriétaire du régulateur, publiées avec son autorisation.
	La pendule démontée et nettoyée, avant remontage.
	Magnifique roue de quantième à 30 dents, calendrier révolutionnaire oblige.
	A gauche le ressort mouvement contemporain, à droite le ressort sonnerie d'origine sur lequel  figure l'inscription SALLE 1800. Sur le dictionnaire des horlogers TARDY on trouve un SALLE fabricant de ressorts, place de Thionville à Paris, 1810.
	Le très beau cadran.
	Le remontage. Gants blancs indispensables, pas question de laisser des traces. En bas, engrenant avec le barillet de sonnerie, à droite, le petit mobile qui supporte le doigt d'entraînement du quantième.
	Le rouage monté entre les 2 platines.
	La cadrature en place. Au milieu, vers le bas, le doigt qui entraîne la roue de quantième à la sonnerie des 12 coups de minuit. Ce système à deux avantages, il permet le passage de la date environ 10 secondes environ après minuit et ne charge pas le rouage mouvement.
	Gros plan sur la roue de quantième en place.
	L'échappement à chevilles.  En bas à droite on aperçoit le marteau qui à été curieusement modifié.
	Vue arrière.
	Vue de côté.
	Détail du thermomètre, sur le balancier, avec sa devise en latin " elementa suis propriis armis victa » (les éléments sont vaincus  par leurs propres armes ).